Rapporteur spécial
Les rapporteurs spéciaux sont des experts indépendants chargés de contrôler le respect de certains droits de l’homme. Ce système de contrôle créé par la Commission des droits de l’homme a été repris par le Conseil des droits de l’homme lors de sa création en 2006. Cette compétence a été reconnue à l’ancienne commission par la résolution 1235 (XLII) du 6 juin 1967 du Conseil économique et social : « La Commission des droits de l’homme peut, s’il y a lieu […] entreprendre […] une étude approfondie des situations qui révèlent de constantes et systématiques violations des droits de l’homme […] et présenter un rapport et des recommandations à ce sujet au Conseil économique et social. »
- Les rapporteurs spéciaux sont soit désignés pour examiner la situation générale des droits de l’homme dans un pays donné, soit chargés d’étudier un aspect thématique des droits de l’homme à l’échelle internationale.
- Les rapporteurs spéciaux sont nommés par une résolution du Conseil des droits de l’homme qui doit être confirmée par une autre résolution du Conseil économique et social de l’ONU. Leur mandat est formellement d’un an, renouvelable chaque année. Toutefois, les rapporteurs spéciaux thématiques sont nommés sur une base moyenne de trois ans, en vertu d’une pratique mise en place par l’ancienne commission.
Rapporteurs spéciaux, experts, représentants spéciaux par pays et par thèmes
En juin 2015, il existait 39 mandats thématiques et 14 mandats par pays :
- Pays : Biélorussie, Cambodge, Côte-d’Ivoire, Érythrée, Haïti, Mali, Myanmar, République centrafricaine, République islamique d’Iran, République populaire de Corée, Somalie, Soudan, Syrie, Territoires palestiniens occupés depuis 1967.
- Thèmes :
- les moyens de bénéficier d’un environnement sûr, propre, sain et durable,
- les effets négatifs des mesures coercitives unilatérales sur l’exercice des droits de l’homme,
- les droits fondamentaux des personnes âgées,
- les droits des personnes handicapées,
- la détention arbitraire (groupe de travail),
- la vente d’enfants, la prostitution d’enfants et la pornographie mettant en scène des enfants,
- le droit de toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale,
- la protection des personnes contre les disparitions forcées ou involontaires (groupe de travail),
- le droit de réunion et d’associations pacifiques,
- les droits culturels,
- le droit à l’éducation,
- le droit de toute personne de bénéficier d’un environnement sûr, propre, sain et durable,
- les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires,
- le droit à l’alimentation,
- la situation des défenseurs des droits de l’homme,
- les formes contemporaines d’esclavage,
- le droit à un logement convenable,
- les droits de l’homme et les libertés fondamentales des populations autochtones,
- l’indépendance des juges et des avocats,
- la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression,
- la liberté de religion ou de conviction,
- le droit des personnes déplacées dans leur propre pays,
- l’utilisation des mercenaires comme moyen de violer les droits de l’homme et d’empêcher l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes,
- les droits de l’homme des migrants,
- les questions relatives aux minorités,
- l’extrême pauvreté et les droits de l’homme,
- les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie, et de l’intolérance qui y est associée,
- les personnes d’ascendance africaine (groupe de travail)
- les droits de l’homme à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement,
- Les droits de l’homme et la solidarité internationale,
- les effets de la dette extérieure et des obligations financières internationales connexes des États sur le plein exercice de tous les droits de l’homme, particulièrement des droits économiques, sociaux et culturels,
- la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants,
- la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste,
- les droits fondamentaux des victimes de la traite des êtres humains,
- l’incidence sur les droits de l’homme de la gestion et de l’élimination écologiquement rationnelle des produits et déchets dangereux,
- la question de la violence contre les femmes, y compris ses causes et ses conséquences,
- la question de la discrimination à l’égard des femmes, dans la législation et dans la pratique,
- la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition
- les droits de l’homme et les sociétés transnationales et autres entreprises (groupe de travail).
Les rapporteurs spéciaux font partie des procédures spéciales dont disposent les Nations unies dans le domaine des droits de l’homme.
À côté des rapporteurs spéciaux nommés par le Conseil des droits de l’homme, le secrétaire général de l’ONU nomme également des représentants et envoyés spéciaux, mandatés par zones géographiques ou dossiers thématiques.
Une liste complète des représentants et conseillers spéciaux du secrétaire général des Nations unies est disponible à l’entrée Secrétariat général des Nations unies (SG) .
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Contact
Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme
52, rue Pâquis, 1202 Genève / Suisse.
Tél. : (00 41) 22 917 91 59.
Pour en savoir plus
Rodley Weissbodt D., « United Nations non treaty procedure for dealing with human rights violations », in Guide to International Human Rights Practice , Hurst Hannum (éd.), Transnational Publishers, 2004, p. 65-88.